29. Vingt-neuvième résident, durant 2 mois, du du 5 septembre au 1er novembre 2017: Þorvaldur S. Helgason
Þorvaldur S. Helgason est né à Copenhague (Danemark) en 1991.
Son travail, essentiellement développé à Reykjavik (Islande), creuse tout autant le langage de la poésie que celui du théâtre, à travers diverses approches.
Þorvaldur a étudié, de fait, le théâtre et la mise en scène à l'Académie des Arts d'Islande, et obtenu son diplôme en 2015.
Il suivait, en 2017, dans le cadre de la préparation d'un master, un enseignement en Création Littéraire à l'Université d'Islande.
Débutant en 2011-2012 comme acteur, il a participé à deux productions du Théâtre des Étudiants de Reykjavik: (The importance of being earnest, en français: (De l'importance d'être honnête) - director : Þorsteinn Bachmann,
et Rof, en français, peut-être (?): Rupture – director : Ragnheiður Skúladóttir,
et écrit, entre 2012 et 2014, deux pièces qui ont été produites et jouées par Ungleikur au Théâtre National de Reykjavik: Liljurós et Hirð.
En 2014, il apris part à deux « performances immersives » : Mirror Fragments avec le groupe expérimental du même nom en islandais, Spegilbrot,
et The Clockwork of Life, (en français La Mécanique de la Vie): le résultat d'une recherche autour du coeur humain.
Mais entre temps, il a participé aussi (!) à un spectacle, ATSJOO!, mis en scène par Helga Arnalds.
Il s'agissait d'une collaboration et d'un échange entre étudiants de l'Académie des Arts en Islande
et ceux de diverses écoles de théâtre européennes, mis en place via Nordplus, projet abouti qui fut programmé et joué lors du festival de théâtre pour enfants Sumin à Viljandi, (Estonie).
En 2016, il a créé , avec son frère, compositeur, Rögnvaldur Konráð Helgason, le poème musical Impressions of Breiðholt, présenté au Centre Culturel Gerðuberg.
Il a écrit un recueil de poésies: en islandais Draumar á þvottasnúru, en anglais Dreams on a clothesline , (en français: Rêves sur un fil à linge)*, publié par Partus à ReykjavÃk
dans le cadre d'une collection particulière forgée par la maison d'édition et intitulée: Emerging Poets - (en français: Poètes naissants).
Il suit, au Théâtre National d'Oslo, un stage dirigé par le metteur en scène Þorleifur Örn Arnarsson, et travaille sur son spectacle Vildanden En Folkefiende , programmé au Festival Ibsen en 2016.
Þorvaldur participe, (également en 2016!), à la création collective d'une installation performative avec le groupe Sviðsverkur: Sælir eru einfaldir, inspirée du roman Seven Days Darkness de Gunnar Gunnarsson.
La première a lieu dans le lieu de résidence(s) et recherche(s) voué à l'écriture Skriðuklaustur en juillet 2016.
Et enfin (!), il travaille, avec le duo VALD sur une composition sonore performative: ...in_terror, qui sera jouée à Mengi en décembre 2016.
Ce jeune homme, aussi actif que créatif, indéniablement, a souhaité une résidence à HÖFN pour travailler sur son projet de Master,
lors de sa venue un manuscrit, ensemble de poèmes, intitulé: Gangverk,
mais aussi un essai qui explorerait l'histoire supposée d'un Islande abandonnée au 19ème siècle.
Il a souhaité, pendant son séjour à HÖFN, « enrichir son réseau personnel et professionnel de connaissances, au-delà de l'Islande,
et comprendre mieux l'organisation de communautés artistiques telles qu'elles se jouent en dehors de son pays ».
Þorvaldur a étudié quelques années le français à l'école en Islande, et a approfondi sa compréhension de la langue française en suivant quelques cours à l'Alliance française à Marseille ,
et en s'immergeant durant deux mois dans une vie quotidienne "à la française".
Comme toujours, HÖFN s'est efforcé de lui permettre d'exaucer ses différents désirs et besoins de toutes sortes de manières possibles.
*Dominique Poulain, coordinatrice de l'association et résidence d'écriture(S) HÖFN, a travaillé avec Þorvaldur durant son séjour
à la traduction des poèmes du recueil Draumar á þvottasnúru (Rêves sur un fil à linge),
poèmes qui apparaîtront selon les possibilités et réflexions de notre association sous forme d'une petite édition, ou tout au moins, sur notre site.
Le 20 décembre 2017, Þorvaldur S. Helgason envoie à HÖFN un texte : "In Marseille" en guise d'offrande à notre association. Il est en anglais (et non en islandais).
Dominique Poulain, notre coordinatrice, l'a traduit aussi en français...
Pour découvrir le texte de þorvaldur, en anglais, ou sa traduction en français, cliquez sur l'un des liens ci-dessous:
files/InMarseille.pdf files/AMarseille.pdf
Photos Dominique Poulain
... Et voici 4 poèmes/texte en prose extraits du recueil de Þorvaldur S. Helgason Draumar á þvottasnúru,
traduits en français sous le nom de Rêves sur un fil à linge par Dominique Poulain.
C'est Þorvaldur lui-même qui les a sélectionnés.
Photos Dominique Poulain (Fils à linge dans la Cité Saint-Louis - Balade Hôtel du Nord durant les Journées Européennes du Patrimoine 2017): ÉTONNANTE COÃNCIDENCE. Alors que Dominique Poulain découvrait le recueil de poèmes Draumar á þvottasnúru (Rêves sur un fil à linge) de Þorvaldur et le traduisait, elle participait simultanément à la création d'une balade HÔTEL DU NORD qui mettait à l'honneur, dans le 15ème arrondissement de Marseille, la Cité Saint-Louis. Elle découvrait dans ce petit ilôt villageois au milieu des cités d'innombrables fils à linge collectifs, au détour des ruelles, qui allaient, le 17 septembre 2017, durant les journées Européennes du Patrimoine, devenir porteurs de mémoire et de symboles...
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28. Vingt-huitième résidente, durant 3 semaines, du du 5 au 25 juillet 2017: Margrét ElÃsabet Ólafsdóttir
C'était le troisième temps de résidence de Margrét ElÃsabet (appelée plus familièrement Magga -prononcez Maka!)
Elle avait en effet passé deux séjours de deux mois à HÖFN pour y écrire une partie de sa thèse.
(Voir Les Résidents Laissent une Trace: dixième et douzième résidente, en 2011, et 2012).
Margrét ElÃsabet Ólafsdóttir est née en 1965 en Islande.
Elle écrit "depuis toujours" (dit-elle), et a très tôt rêvé de devenir journaliste.
Dés 1987, elle travaille pour plusieurs journaux et magazines, ainsi que la Radio Nationale en Islande, essentiellement focalisée sur l’art et la culture.
Spécialiste, auteur(e) de divers articles dans le champ de l'art contemporain en Islande, curatrice indépendante,
elle devient en 2002 chargée de cours et conseillère artistique à l’Académie des Arts d’Islande et à l’Université d’Islande.
Elle fonde cette même année Lorna, une association vouée aux arts électroniques, travaillant dans le même temps comme critique d’art et commissaire d’exposition.
Elle a soutenu sa thèse en esthétique et science de l’art sur les arts plastiques et les arts numériques en Islande, à l’Université de Paris 1 en 2013.
Elle est professeur(e) associée à l‘Université d‘Akureyri (au nord de l'Islande) depuis 2015.
Margrét ElÃsabet est venue à Höfn pour travailler sur un projet d‘écriture, de nature biographique, sur le parcours et l’œuvre de la vidéaste islandaise Steina Vasulka.
Elle s'est permis néanmoins quelques excursions hors des murs de la résidence afin, certes de jouir de quelques baignades rafraîchissantes en Méditerranée lors de cet été caniculaire à Marseille(!),
mais aussi de découvrir des musées et galeries (inexistantes à Marseille encore en 2012!),
rencontrer des artistes français, suivre quelques festivals, et voir trois ou quatre expositions (ou plus!) dans la ville ou aux alentours...
Elle nous a aussi offert, généreusement, l'occasion de présenter son travail et ses connaissances autour de l'artiste Steina Vasulka devant une trentaine d'invités, le 18 juillet,
sur notre bonne vieille terrasse, scène privilégiée de bien des événements intimistes, mais aussi conviviaux et festifs organisés par notre petite association.
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26 et 27. Vingt-sixième résidente et vingt-septième résident, durant un peu plus de trois semaines, du du 3 au 29 mai 2017: ÞurÃður Jóhannsdóttir et Þórólfur H. Hafstað
HÖFN a accueilli à cette période à la fois ÞurÃður Jóhannsdóttir et son mari, Þórólfur H. Hafstað,
géologue à ÃSOR (Iceland Geo Survey in ReykjavÃk), qui l'a rejointe à HÖFN à partir du 10 mai.
ÞurÃður Jóhannsdóttir, née en 1952, est islandaise, maître de conférences à l’Université d’Islande en Sciences de l’Éducation lors de sa venue à HÖFN.
Sa recherche se concentre sur l’apprentissage à distance et les questions d’enseignements combinés
dans la formations des professeurs mais aussi le développement des lycées en zone rurale intégrant des systèmes de réseau en ligne.
La Théorie Historico-Culturelle de l’Activité, fondement de son approche, lui a permis notamment de mettre en lumière l’articulation nécessaire entre le développement professionnel des enseignants
et le développement systémique au sein des écoles comme dans le programme de formation à l'enseignement.
Elle s’est aussi appuyée sur les théories de Basil Bernstein pour analyser les politiques et pratiques en matière d’éducation.
En 1974, ÞurÃður Jóhannsdóttir étudie le français et la sociologie à l’ Université des Sciences Humaines de Strasbourg -(elle sera par ailleurs durant quelques années guide l’été, essentiellement pour des touristes… français visitant l’Islande).
Munie en 1990 de son diplôme en pédagogie de l’Université d’Islande l’autorisant à enseigner dans le secondaire, elle exerce comme professeur de langue et littérature islandaises au lycée de HamrahlÃð à ReykjavÃk jusqu’en 1999.
Elle a obtenu son doctorat en pédagogie (Université d’Islande) en 2010 et depuis 2014 forme les enseignants de lycée et d’université en tant que coordinatrice du programme pédagogique au sein de l’Université d’Islande (Sciences de l’Éducation).
ÞurÃður Jóhannsdóttir a eu droit à un semestre sabbatique durant ce printemps 2017.
Elle souhaitait profiter de ce temps de résidence à HÖFN pour écrire quelques rapports de recherche dans le cadre de publications dans des revues internationales d’éducation,
et notamment une étude dont la présentation aurait lieu à la conférence d’ISCAR (International Society for Cultural-historical Activity Research)à Quebec en août sous le titre:
Mise en réseau au Bénéfice de l’Éducation en Zone Rurale en Islande. Création et développement d’un réseau dans les établissements d’enseignement secondaire en Islande.
D’autres raisons l’ont conduite à poser sa candidature pour une résidence à HÖFN, à Marseille, par exemple, comme elle nous l’avait écrit:
rafraîchir mon français, ajoutant: Depuis mon entrée à l’université, j’ai essentiellement écrit en anglais (outre l’islandais), et généralement passé mes semestres sabbatiques en Angleterre (2006) et en Australie (2012).
Il m’est aussi arrivé de collaborer avec des scandinaves. Je me suis dit qu’il serait intéressant d’élargir mon horizon cette fois,
et de stimuler quelques relations dans le cadre de la recherche en matière d’éducation en France afin d’en prendre le poul.
L’association HÖFN a offert la possibilité à Þuriður de rencontrer une enseignante du secondaire (la présidente de notre association!, Léna Jarléig,
professeur en banlieue parisienne, puis ces dernières années dans l’extrême sud, puis l’extrême nord de Marseille), mais aussi une enseignante formatrice en Arts plastiques, Sarah Lallemand,
deux femmes très engagées et expérimentées chacune dans leur domaine, vivant et travaillant entre Marseille et Aix,
qui ont pu en effet contribuer à donner quelque aperçu des recherches (et de la réalité) en matière d’éducation en France à ÞurÃður…
tout autant que l’Association a partagé ses connaissances sur le quartier où se situe HÖFN, sur Marseille, ses environs
afin que ÞurÃður et son mari Þórólfur H. Hafstað se fassent une petite idée de cette immense ville portuaire, mais aussi des paysages si particuliers, souvent saisissants qui l’entourent, de près ou de loin...
Ainsi, deux voyages ont été organisé par l'Association, cette fois plus spécifiquement en direction de notre résident géologue Þórólfur H. Hafstað,
d'abord au sein de la Camargue, puis dans la région du Verdon.
Le jour-même du départ de ÞurÃður Jóhannsdóttir et Þórólfur H. Hafstað, Þórólfur a tiré de ses poches deux cailloux au moment des adieux:
L'un avait été trouvé à Hafnarfjörður, municipalité proche de ReykjavÃk en Islande, l'autre ramassé quelques jours auparavant... en Camargue. (A vous, lecteurs, de deviner lequel fut trouvé où!!)
Þórólfur nous a fait remarquer que les deux cailloux étaient de tailles quasiment identiques, qu'ils pouvaient s'imbriquer l'un dans l'autre, et qu'ils se complétaient parfaitement...
Voici ces deux cailloux, mis en scène sur une des tables de notre bonne vieille terrasse!
Photos Dominique Poulain
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25. Vingt-cinquième résidente, durant 1 mois et deux semaines, du du 6 janvier au 23 février 2017: Björk ÞorgrÃmsdóttir
Björk ÞorgrÃmsdóttir est une jeune poétesse islandaise, née en 1984.
Elle préfère poète - ou poétesse (skáld en islandais) - plutôt qu’écrivain (rithöfundur en islandais),
car « le mot poète induit une notion qui lui donne plus de liberté de se relier au monde », c’est du moins ce qu’elle ressent profondément.
Elle est diplômée de l’université d’Islande où elle a étudié Philosophie et Littérature.
Son mémoire de Licence traitait du philosophe autrichien Wittgenstein et de Laotse, (philosophe chinois, père fondateur du Taoïsme),
et comparait deux de leurs livres : « Tous deux parlent de langage et d’éthique,
et tous deux tentent de transcender les mots en même temps qu’ils les utilisent pour exprimer quelque chose d’important et porteur de sens », explique Björk.
En 2014, elle a obtenu son master en Création Littéraire de l’Université d’Islande. Son travail d’écriture dans le cadre de ce master était une pièce de théâtre.
Björk a jusqu’ici écrit deux livres :
Bananasól (2014) –"une histoire où il est question d’affaires de coeur", (comme le résume Björk).
Neindarkennd (2015) – un recueil de poésie qui s’attache à l’idée d’être dans le langage (comme le résume encore Björk).
Björk manifeste un grand intérêt pour le langage et a donné quelques performances autour des mots et de la façon dont ils viennent à nous.
Elle a publié en compagnie d’autres jeunes poètes ses poèmes dans des magasines et ouvrages islandais.
En 2014 elle a pris part à un symposium : Konur á ystu nöf (Femmes au bord de l’abîme ?)
qui réunissait des poétesses du Groenland, des îles Féroé, de Finlande et d’Islande,
où il y eut des discussions à propos de l’écriture chez les femmes et des lectures de poèmes.
Elle a posé sa candidature pour aller travailler à l’étranger afin de parvenir à s’immerger totalement dans son projet d’écriture
« sans ces interruptions et obligations auxquelles nous sommes tous soumis lorsque nous restons dans notre pays natal ».
Elle aime rencontrer des gens nouveaux, élargir son horizon et HÖFN lui a semblé un bon endroit pour cela.
Elle a voyagé un peu partout dans le monde ces dernières années, et notamment beaucoup l’an dernier ici et là en France.
Le fait que Marseille soit une ville portuaire a eu une influence sur sa décision parce qu’il est important à ses yeux « d’avoir une possibilité d’évasion ».
Depuis HÖFN, on voit la mer, ce qui permet à Björk « de quitter les lieux dès qu’elle le veut » bien que son idée soit bien de « rester là et travailler ».
Elle pense qu’« un nouvel environnement offre tout autant un moyen d’échapper aux obligations
qu’il ouvre la porte à de nouvelles idées, de nouvelles personnes, de nouveaux paysages
qui peuvent être source d’inspirations totalement inattendues».
Son expérience de la France lui a donné l’impression qu'il y régnait une atmosphère très sereine et reposante (hormis Paris) ;
elle a une théorie à ce sujet : « ce pourrait être un fait à relier au socialisme ». Elle admet qu’elle pourrait avoir tort sur ce point.
Pour des raisons familiales, Björk a été obligée de quitter HÖFN, et Marseille le 23 février 2017,
soit une quinzaine de jours avant la date de départ prévue.
Nous en étions désolés, mais cela fait AUSSI partie intégrante du concept de notre résidence:
artistes et chercheurs ont toute latitude, au mieux de nos possibilités de reconsidérer,
selon leurs besoins, les dates de leurs séjours, à tout moment...
On peut retrouver sur la page Face book de HÖFN
quelques aventures illustrées que vécut Björk ici et là , à Marseille, durant son séjour...